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Who they want me to be - June

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Gabriel
Gabriel
Feat : Tom Hardy
Crédits : etangsnoirs
Messages : 58
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Who they want me to be







TWs: Vulgarité, vocabulaire médical, vocabulaire graphique, sang, blessure, cigarette, violence, endoctrinement, sexe


Une routine extrêmement bien réglée, à la minute près. Des emplois du temps tellement remplis et tellement détaillés que parfois, Wesley se demandait bien si on ne le prenait pas pour un enfant incapable de s’occuper de lui-même. Mais il obéissait. Il obéissait parce qu’on lui disait d’obéir, parce qu’on lui disait que c’était la bonne chose à faire, parce qu’il était né dans ce monde d’obéissance où son père avant lui, obéissait aux ordres et obéissait au même genre d’emplois du temps, de planning, de fiches de procédure et de mission.

La mousse de son sac de frappe éclaboussa le sol, alourdie quand elle s’imprégnait de sa sueur, alourdie quand elle rencontrait sa rage, portée par ses rugissements. Il aurait pu tout détruire. Il aurait eu envie de tout détruire, tout péter, tout casser, foutre un coup de pied dans la fourmilière construite par son père avant d’en avoir eu la couronne.

Foutre un coup de pied et observer les fourmis s’agiter, s’enfuir, s’exciter. Foutre un coup de pied, les écraser. Foutre un coup de pied, tout foutre en l’air, se foutre en l’air, foutre en l’air son royaume, foutre en l’air toute sa vie. Ou plutôt ce qu’il en restait.

Il l’ignorait mais sa vie s’était arrêtée le jour où son père avait pris sa retraite. Ou peut-être même n’avait-elle jamais commencée ? Vivait-il si chacune de ses respirations étaient calculées pour rentrer dans un planning serré ?

Wilbur, surnommé affectueusement Willy par sa famille et ceux qui avaient le privilège d’en être assez proche pour se le permettre. Willy qui avait été sacré, plus de fois que raisonnable, qui avait été héros, qui avait pu serrer la main de Lazare après sa victoire, qui ne servait qu’à ça. Qu’à gagner, oriflamme d’une violence qu’il ne comprenait pas mais qu’il comprenait ne pas avoir besoin de comprendre. Willy qui avait transmis sa place à son fils qui bientôt été sacré. Flics corrompus, politicien véreux, requin de la finance et autres gros poissons du récif de La Souveraine, Même les bons étaient venus à son couronnement, même ceux qui n’avaient pas eu le choix, parce que derrière Wesley et derrière Willy et son regard froid, parce que derrière le combattant, il y avait le stratège, et derrière le stratège, il y avait l’armée. L’armée des fourmis ouvrières, l’armée de tous ceux qui faisaient marcher la ville, l’armée des petites mains de l’ombre, des trafics d’êtres humains, des tueurs à gages, des marchands d’organes, des bouchers qui n’avaient soif que de sang frais. Pour tenir en laisse tous ces chiens, il fallait la poigne de Lazare. Au moins.

Et le chien le plus puissant de tous, c’était Wesley à présent. Un chien sage qui n’aboyait pas trop fort et ne mordait que sur commande. Wesley qui obéissait au doigt et à l’œil de Lazare et de son attachée de presse, femme dragon chargée de décider de sa vie à la seconde près, d’organiser des interviews et toutes ses sorties en public. Il ne pouvait rien faire sans son accord et de toute façon, elle était au courant de tout. Parfois il s’imaginait avoir été pucé dans son sommeil, être traqué et ça ne l’inquiétait pas plus que ça. Lazare et June lui avait dépeint la ville comme dangereuse, d’ailleurs, sa victoire, d’après eux, contribuait beaucoup à l’apaisement de sa ville. Lazare lui répétait toujours qu’il avait fallu quelqu’un comme Wilbur et qu’il fallait quelqu’un comme Wesley à sa tête pour calmer les foules. Un héros, comme eux.

Dans une ville aussi quadrillée par les caméras de sécurité, c’était paradoxalement une bonne chose que d’être vus, surveillé, épié. Car dieu seul savait ce qu’il pouvait arriver dans les très rares angles morts de ses yeux de métal chargés de protéger les habitants de la Souveraine
Alors parfois, il s’imaginait que sous sa peau, on lui avait injecté un capteur pendant qu’il dormait, et parfois même il en rêvait.

Énième réveil difficile. A son âge, se maintenir en forme devenait plus difficile qu’à l’aube de ses vingt ans, quand il pouvait enchainer nuits blanches sur nuits blanches. Mais il était sacré. Il ne pouvait pas se permettre de se comporter comme un fainéant. Il ne pouvait pas se permettre d’être autre chose et surtout moins que parfait, ou en tout cas exactement la personne qu’on attendait de lui qu’il soit. Il devait se comporter en gagnant du Sacre.


Who they want me to be - June 724760661  @Sung Mei  Who they want me to be - June 3359182223

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WHO THEY WANT ME TO BE
i'm not looking for absolution, forgiveness for the things i do but before you come to any conclusions, try walking in my shoes
Les premiers rayons du soleil pointaient à l’horizon. Petit à petit, la lumière du jour mangeait l’obscurité de la nuit, une nuit encore beaucoup trop courte pour Mei. Mais elle allait devoir se contenter de ses cinq heures de sommeil habituelles. La brune était déjà derrière son ordinateur, envoyant des mails, acceptant ou refusant des interviews. Elle ouvrit d’ailleurs ce mail qui trônait en haut de sa boite, mail casse-pied qu’elle avait ignoré pendant quelques jours mais là, il était temps d’y répondre. La préparation d’une émission en direct, le gagnant du Sacre devait être présent pour co-animer cet événement. C’était énormément de travail, une préparation lourde que Mei n’avait pas encore pris le temps d’organiser. Elle imprima le script et le lit en se rendant dans la cuisine, elle avait besoin d’une autre tasse de café. La machine à café rompit le silence de l’appartement, Mei attrapa sa tasse machinalement, sans même arrêter la cafetière. Les yeux rivés sur le déroulé de l’émission, des interventions, des thèmes abordés et des invités présents. Tout passé sous la moulinette de son regard noir. Mei inscrit quelques annotations sur le côté en rouge. Des points importants qu’elle devrait revoir avec le producteur, certaines choses ne convenaient pas à la Sung.

Mei leva les yeux sur l’horloge. Il était plus que l’heure de commencer la journée. Wesley avait trois interviews, un rendez-vous dans un club de box des bas quartiers et il devait se préparer pour une prochaine soirée, un gala de charité pour les orphelins de la Souveraine - comme si ça intéressait réellement les gens de la Haute Ville… Dans tous les cas, il ne devait pas être en retard, sous aucun prétexte. Et pour ça, Mei ne pouvait pas elle-même ne pas être à l’heure. Elle sauta sous la douche et enfila le tailleur qu’elle avait préparé la veille. Rituel de maquillage quotidien et elle était prête pour affronter cette journée. Elle attrapa son sac à main et ses dossiers et quitta son appartement.

A cette heure si matinale, les couloirs du complexe Lazarus étaient vides. Mei ne croisait que le personnel d’entretien - auquel il faut bien avouer, elle ne prêtait aucune intention. Elle n’avait pas le temps pour saluer toutes les âmes qu’elle croisait. Le chemin pour se rendre à l’appartement de Wesley, Mei le connaissait par cœur. Presque aussi bien pour aller dans le sien. Arrivée dans le bon bâtiment, elle prit l’ascenseur, direction les derniers étages. La meilleure vue, le plus grand, le plus luxueux, rien n’était trop beau pour le gagnant du Sacre.

A la sonnerie d’ouverture des portes, elle reprit son chemin dans le dédale de couloir avant d’arriver à destination. Elle frappa à la porte pour la forme, elle avait la clé de son appartement. Toute l'organisation ne pouvait voler en éclat à cause d’une panne de réveil. Il était donc impératif que Mei ait une clé au cas de besoin. Le “au cas où” était devenu une habitude. Elle mit la clé dans la serrure et ouvrit la porte, pénétrant sans un bruit dans l’appartement. Le silence régnait à l’intérieur, Wesley ne devait pas encore être levé. Mei soupira, à quoi bon faire lui répéter qu’il devait se lever à une heure précise pour ne pas chambouler le tétris géant qu’était son planning si, au final, il ne se levait pas à temps. “Wesley ! Il est l’heure, c’est une journée chargée aujourd’hui !” lui cria t’elle du salon. Elle ne respectait pas vraiment la vie privée de Wesley, elle n’allait pas non plus violer son intimité davantage en déambulant dans son appartement.
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Wesley connaissait son planning par cœur. Son père avait dû le respecter et à présent, c’était à lui. Tellement qu’avec le temps, il avait fini par réussir à se réveiller presque sans réveil, son corps tellement habitué aux contraintes que lui imposaient le régime, obéissait sans hésiter.
Dans sa tête, c’était différent. Différent parce qu’il ne réfléchissait pas. Ou du moins on ne lui laissait pas le luxe de le faire. Toutes ses journées étaient calculées au millimètre près dans le seul et unique but qu’il passe le moins de temps possible seul à cogiter.

Wesley était une arme, pas un esprit. Il n’avait rien d’une tête pensante et ça, Lazare l’avait bien compris.
Il était fort de ses poings. Très fort même, en témoignaient ses nombreuses victoires au Sacre. Tous les ans. Tout le temps vainqueur, jamais vaincu. Mais si ses victoires restaient impressionnantes, elles n’en étaient pas moins factices. Truquées, provoquées par une entité encore plus puissante que tous les habitants de La Souveraine réunis, lui compris. Toujours vainqueur et pourtant toujours aux abonnés absents au Conseil. Non pas qu’il ne tenait pas à assister aux réunions mais plutôt qu’on ne le conviait pas. Lazare le rassurait toujours, il n’avait pas besoin d’y assister, ce n’était après tout, que de la paperasse et il trouverait sans doute beaucoup plus d’utilité dans son entrainement. Et Wesley se contentait de hocher la tête, sagement, comme son père avait hoché la tête avant lui.


La voix de Mei le tira de sa rêverie, réveillé depuis longtemps, ou du moins réveillé exactement à l’heure à laquelle il fallait qu’il se réveille, ses songes évadés vers la seule liberté qu’il lui restait. Rêver. Lazare avait tout fait pour ne pas qu’il réfléchisse et pour qu’il n’ait même pas envie de le faire et le travail acharné qui avait commencé avec son père portait ses fruits. Et pourtant, quand ses poings se couvraient d’un sang qui n’était pas le sien, quand des gouttes de sueur perlaient à son front, c’était vers elle que ses pensées tendaient. Et il s’en voulait. Parce que ce n’était pas sa place. Ni à lui, ni à elle et sans doute avait-elle mieux à faire que de penser à lui.

Se raclant la gorge avant de porter ses mains à son visage pour le frotter vigoureusement, relançant sa circulation sanguine et remettant, par la même occasion, ses pensées sur le droit chemin, il finit par se lever.


Seule une image restait. Ancrée tellement fort dans sa tête qu’il avait l’impression qu’on l’avait clouée sous ses paupières. Son sourire. Il voyait son sourire partout. Tout le temps, particulièrement la nuit où il ne voyait que ça. Ce sourire était sans doute ce qui lui donnait la force de continuer et ce qui l’avait empêché de se tirer une balle dans la tête, ce sourire était aussi celui qui le consumait.
Alors il errait, ours mal léché aux grands sourires parce qu’on lui demandait de sourire. Il errait là où on lui demandait d’errer. Marionnette surpuissante uniquement parce que ses maîtres l’étaient. L’uniforme renforçant son air dur, ses sourcils froncés et les cicatrices qui ravageaient son derme encore plus. Personne n’osait l’approcher et en même temps, on l’adorait. On l’adorait parce que c’était un héros. Parce que ses performances étaient miraculeuses, parce que c’était le gagnant du Sacre en titre. Lui, tentait parfois de se lier aux autres, de discuter hors interview, mais à chaque fois qu’il avait essayé -même si ces tentatives étaient concentrées à l’époque où il était plus jeune-, on l’avait toujours sévèrement réprimandé. Lui annonçant qu’il n’avait pas besoin de ça. Qu’il était mieux seul, sans personne, et un énième mensonge venait renforcer cette armure qui le rendait aussi antipathique. On le craignait autant qu’on l’aimait.


Il apparut au salon, entièrement nu, pas pudique pour un sou et surtout pas pour quelqu’un qui l’avait déjà vu dans son plus simple apparat des centaines et des centaines de fois. Il leva à peine les yeux vers elle. Pas par impolitesse mais plutôt parce que le simple fait de croiser son regard faisait naître des serpents de frissons dans toute sa colonne vertébrale. Alors il se contenta d’attraper l’uniforme qu’on avait préparé à l’avance pour lui et de l’enfiler en 4ème vitesse. Ca aussi il avait l’habitude. Bien paraître sur les plateaux.

« Je suis prêt. »




(hrp : désolé pour le délai astronomique de réponse  Who they want me to be - June 410188688  Who they want me to be - June 410188688  Who they want me to be - June 410188688 , par contre Wesley c’est pas un mauvais élève, il est pas en retard ni récalcitrant, tellement il est persuadé qu’il fait la « bonne chose à faire » Who they want me to be - June 304610384 )



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